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Bête de Lune

15 décembre 2012

La vérité toute nue : Petit chronique ordinaire de la « magie » de la maternité. (Part 1)

La fin du Disco

C’est par un beau jour de juillet après moult insistances de mon homme et, aussi, je ne cache pas, l’envie de lui faire le plus beau des cadeaux que j’ai arrêté la pilule. Ah la pilule, Saint Graal de la contraception et de la maîtrise de soi par excellence, dont je ne me rendais pas encore compte de son importance à l’époque.

C’était une décision nébuleuse que je venais de prendre. A la fois, je ne me posais pas trop de questions sur l’avenir et en même temps, j’avais cette sensation de laisser sur le coté de la route quelque chose dont même aujourd’hui je ne sais pas clairement quoi. Je venais de finir mes règles et je me suis dit devant ma nouvelle plaquette « Bon ben, on se reverra plus tard ! » et j’ai laissé le cycle naturel reprendre sa place.

Premier choc, cela faisait quand même plus de 10 ans que je prenais la pilule et je savais exactement quand j’allais avoir mes sautes d’humeur, douleurs, etc.  Cela fait quand même quelque part de la pilule, même si aujourd’hui on dit que ce n’est pas bon pour l’environnement, un formidable atout  dans la vie et on comprend tout de suite pourquoi de femmes se sont battues pour elle.

Bref, un mois passe sans trop me poser de questions mais avec quelques constatations plutôt sympas : Je me mets un peu à planer et j’ai une libido qui explose le plafond, au grand bonheur de l’homme de ma vie. Arrivée à la date où le cycle se termine, j’accueille avec quelque part un soulagement mon aménorrhée et le reste du mois passe. C’est à la suite de celui-ci que tout s’est enchainé…

 Dès le premier cycle naturel terminé et avec toujours cette libido gonflée à bloc, je ressens des douleurs typiquement féminines et mes seins me font très mal. Très rapidement, j’en arrive à me dire « Eh m*** ! ». Car oui, je trouvais cela un peu tôt quand même. Pour la petite histoire, je suis quelqu’un de très organisé qui ne supporte pas perdre le contrôle (c’est élément important à savoir pour la suite des événements). Le désir d’enfant devait, doit (car c’est toujours le cas) se coller parfaitement avec ma vie professionnelle et le reste de mes petites préoccupations personnelles. Et puis de toute façon, soyons sincère si on fait des enfants, ce n’est pas pour les offrir au monde, c’est pour qu’ils nous comblent de bonheur et nous permettent de laisser un trace de nous même ici-bas.

Donc, mes seins me font très mal et là je commence ma quête sur le net pour trouver des réponses à mes questions... Là, deux versions : enceinte ou l’arrêt simple de la pilule peut provoquer tout cela. OK, on est dans les deux extrêmes là…  Je prie évidemment pour la deuxième solution à ce moment-là, avec l’idée de me dire « Ben si tu es enceinte quelque part, tu l’a voulu sinon il fallait pas stopper la pilule… » Finalement, je me rends compte que je ne suis pas très au clair avec l’arrêt de cette pilule mais toute les grandes décisions dans la vie sont importantes et nous remettent en questions tout le temps.

Evidemment, un retard de règles se pointe à l’horizon. J’en parle à l’homme de ma vie, il est déjà en train de sautiller, moi je suis tétanisée. Quelques jours plus tard, les règles sont là et nous échangeons un peu les rôles avec mon homme. C’est à ce moment précis que je me rends compte de l’importance de l’expérience pour lui. Il attend ça lui, peut-être plus que moi… C’est dans ses yeux que je vais trouver le courage d’accepter la fin d’une époque qui se profile car il m’invite à vivre une nouvelle aventure mais le problème c’est que je ne sais pas si celle-ci sera aussi bien que celle d’aujourd’hui. Un peu comme les adeptes du disco qui se sont rendu comptent un beau jour que le disco était mort, la vie telle que je la connais allait se terminer et personnellement je trouve qu’aucun courant musical n’a pris autant de place que le disco ces dernières années. De plus, le rap a fait son apparition et je déteste le rap. Bref, mon dico était en train de mourir…

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